Double champion en titre, le PSV Eindhoven aborde la saison 2025-2026 avec une ambition claire : poursuivre sa domination en Eredivisie et franchir un cap sur la scène européenne. Mais pour continuer à régner, les hommes de Peter Bosz ont dû digérer plusieurs départs majeurs et renouveler un effectif qui avait atteint ses limites.
L’été a d’abord été marqué par une série de sorties marquantes. Malik Tillman, véritable moteur de l’animation offensive, a pris la direction de Leverkusen contre un chèque de 35 millions d’euros. Noa Lang, fantasque ailier gauche et élément décisif de la conquête du titre, s’est envolé pour Naples dans le cadre d’un transfert estimé à 25 millions.
Johan Bakayoko, autre dynamiteur de l’attaque, a choisi Leipzig, tandis qu’Olivier Boscagli a quitté le navire pour Brighton après avoir incarné la maîtrise de la relance défensive aux côtés de Jerdy Flamingo.
Des jeunes talents recrutés
Le capitaine Luuk de Jong est parti à Porto, Walter Benítez a rejoint Crystal Palace et Richard Ledezma a trouvé refuge au Mexique, à Guadalajara. En quelques semaines, c’est presque une colonne vertébrale entière qui s’est effacée, emportant avec elle de l’expérience, des repères et une part d’identité.
Pourtant, Eindhoven n’a pas cédé à la panique. Avec près de 80 millions d’euros encaissés, la direction sportive a pris le temps de reconstruire intelligemment, investissant environ la moitié de cette somme pour remodeler l’effectif.
L’objectif était clair : combler chaque brèche sans déstabiliser un collectif qui reste compétitif, conserver l’essentiel de l’ossature et donner à Bosz des solutions supplémentaires pour affronter une saison rythmée par la Ligue des champions.
Le remplacement de Lang s’est fait avec un visage familier du football néerlandais, Ruben van Bommel. À seulement vingt ans, le fils de Mark a quitté l’AZ pour s’installer dans le couloir gauche, apportant sa taille (1,92 mètre), sa puissance et une première étincelle déjà entrevue en Eredivisie.
Pour succéder à Boscagli dans l’axe, le PSV a misé près de dix millions sur Yarek Gasiorowski, jeune défenseur espagnol formé à Valence, réputé pour sa solidité et sa lecture du jeu. Devant, l’expérience d’Alassane Pléa, arrivé de Mönchengladbach, doit compenser la perte de Luuk de Jong, tandis que Dennis Man, ancien ailier de Parme, apporte sa percussion sur le côté droit après le départ de Bakayoko.
Le PSV toujours bien installé en 4-3-3
Le secteur défensif a également été consolidé avec l’arrivée du latéral français Kiliann Sildillia, formé à Metz et passé par Fribourg, qui occupe désormais le flanc droit. Dans les cages, le club a tourné la page Benítez et Drommel en recrutant Nick Olij, l’un des gardiens les plus fiables du championnat, tout en ajoutant la concurrence de Matej Kovar, prêté par Leverkusen, qui a débuté la saison comme titulaire.
Cette reconstruction ne change pas la philosophie de Peter Bosz. Le 4-3-3 reste la base tactique, avec un milieu articulé autour de Schouten, Veerman et Saibari, et des couloirs défensifs capables d’apporter autant offensivement que dans la couverture.
Le club travaille encore sur le recrutement d’un milieu de terrain supplémentaire pour compenser le départ de Tillman, mais l’ossature reste solide et la continuité est assumée.
Au-delà des noms, l’équilibre est frappant. Le PSV a su combiner des recrues d’expérience, capables de porter le vestiaire et d’apporter immédiatement, avec des jeunes talents destinés à grandir au contact du haut niveau.
Ce dosage précis entre présent et avenir est la clé d’une saison où l’enchaînement des matches, tous les trois jours, exigera une profondeur d’effectif que le club n’avait pas toujours ces dernières années.
L’objectif est limpide : viser un troisième sacre consécutif en Eredivisie, un “threepeat” que peu de clubs néerlandais ont réussi, et assumer un rôle d’outsider crédible en Ligue des champions.
Avec une base stable, un recrutement réfléchi et un entraîneur dont les principes offensifs sont désormais bien intégrés, le PSV aborde cette saison comme une confirmation attendue de sa suprématie nationale, mais aussi comme un test de sa capacité à exister de nouveau sur la scène européenne.

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