À 39 ans, Edin Džeko continue de défier le temps. De retour en Serie A avec la Fiorentina, l’attaquant bosnien n’a rien perdu de son envie de marquer ni de sa lucidité. Dans un long entretien accordé au Corriere dello Sport, l’ancien joueur de l’Inter, de la Roma et de Manchester City revient sur sa carrière, son présent à Florence et l’inévitable comparaison avec Francesco Totti, dont il comprend désormais mieux la difficulté à dire stop.
« J’ai 39 ans mais dans ma tête je suis toujours le même joueur qu’à 25, confie Džeko. Physiquement, je me sens bien, je n’ai jamais pensé rentrer en Italie pour jouer le « vieux ». Aujourd’hui, je comprends ce que Francesco a ressenti : arrêter est dur, je n’en ai pas encore envie. »
Depuis ses débuts à Wolfsburg jusqu’à ses passages à City, la Roma, l’Inter ou encore Fenerbahçe, Džeko a travaillé sous les ordres de vingt entraîneurs différents.
Une carrière façonnée par les plus grands
Mourinho, Spalletti, Mancini, Pioli, Inzaghi : autant de figures qui ont marqué son parcours et dont il garde des souvenirs précis.
« Spalletti reste l’un des meilleurs. Il a cette capacité à parler aux attaquants, à leur faire comprendre des choses simples mais décisives. Mourinho, c’est un autre style : il t’attaque, il te provoque, mais ça te fait réagir. Je me suis toujours nourri de ces expériences » raconte-t-il.
À Florence, il retrouve Stefano Pioli, qu’il avait connu à l’Inter. « Il a grandi, il est encore plus complet, plus attentif aux détails. Je suis heureux de travailler de nouveau avec lui. »
Toujours le même appétit
Impossible de ne pas évoquer son passage à la Roma, où il est devenu le troisième meilleur buteur de l’histoire du club. L’épopée européenne reste gravée, notamment ce quart de finale renversé face au Barça en 2018.
« Le 3-0 contre Barcelone ? C’était comme gagner la Ligue des champions, se souvient-il. Ce soir-là, on a compris que tout était possible. J’ai rarement vécu une telle émotion dans ma carrière. »
Aujourd’hui, avec la Fiorentina, Džeko ne veut pas seulement transmettre son expérience, il veut encore peser. « Je ne suis pas revenu pour faire de la figuration. Tant que j’aurai l’envie et la force de marquer, je continuerai » insiste-t-il. Et de conclure, sourire en coin. « On m’appelle le « vieux », mais regardez-moi : je suis toujours là. »

Le Corriere dello Sport est l’un des principaux quotidiens sportifs italiens, basé à Rome. Fondé à Bologne en 1924, il a connu plusieurs évolutions avant de prendre son nom actuel en 1977, après l’intégration du journal Stadio créé en 1945. Il fait partie des trois grands quotidiens sportifs nationaux en Italie, aux côtés de La Gazzetta dello Sport (Milan) et de Tuttosport (Turin).
