À 40 ans, Luka Modrić continue de défier le temps. Pour son quatrième match officiel sous les couleurs du Milan, l’ancien Ballon d’Or a inscrit face à Bologne un but décisif, offrant aux Rossoneri une victoire précieuse. Le Croate devient ainsi le sixième joueur quadragénaire de l’histoire de la Serie A à marquer, rejoignant une lignée prestigieuse qui va de Silvio Piola à Zlatan Ibrahimović.
San Siro, témoin de tant de soirées mythiques, s’est levé comme un seul homme pour saluer l’éternité d’un champion.
Ce but n’est pas seulement une statistique de plus : c’est une déclaration. Modrić, que beaucoup imaginaient sur le déclin après son départ du Real Madrid, prouve qu’il reste un joueur décisif au plus haut niveau. Pour Milan, c’est un cadeau tombé du ciel ; pour le football, un rappel que le talent pur ne vieillit jamais.
Le cerveau d’un Milan rajeuni
Dès son arrivée, Stefano Pioli a choisi de faire de Modrić un chef d’orchestre au milieu. Et le Croate n’a pas tardé à imposer son empreinte. Contre Bologne, il a non seulement marqué, mais il a aussi régné sur l’entrejeu : 74 minutes d’autorité, de justesse et d’expérience. Ses passes ont dicté le tempo, ses interceptions ont soulagé la défense, et sa capacité à accélérer ou ralentir le jeu a permis à Milan de contrôler les débats.
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« C’est un joueur extraordinaire et un garçon humble » a commenté Massimiliano Allegri, admiratif. Alexis Saelemaekers, impliqué sur l’action du but, a lui aussi salué son coéquipier : « Son geste technique était parfait ». À travers ces louanges, c’est toute la Serie A qui reconnaît que Modrić, même à 40 ans, reste une référence absolue.
Des records qui s’accumulent
Le but contre Bologne lui permet d’entrer dans une catégorie rarissime : celle des buteurs quadragénaires en Serie A. Avant lui, seuls six joueurs avaient franchi cette barre, le plus récent étant Ibrahimović en 2023. Modrić devient également le plus âgé à marquer ses premiers buts dans le championnat italien, dépassant des légendes comme Liedholm.
Mais ses records ne se limitent pas à l’âge. Depuis le début de saison, il affiche des statistiques dignes d’un joueur dans la force de l’âge : neuf ballons récupérés contre Bologne, deux interceptions, quatre duels remportés. Sa capacité à presser et à couvrir le terrain dément ses quarante années et renforce l’idée que son influence dépasse le simple cadre symbolique.
L’héritage d’un champion humble
À Milan, Modrić ne se contente pas d’être un joueur. Il est devenu un guide, presque un mentor pour une génération plus jeune. Sa sérénité inspire, ses gestes techniques rassurent, son humilité séduit. « J’espère qu’on ne me rappellera pas toujours mon âge » a-t-il glissé en souriant après le match, rappelant que sa carrière ne se résume pas à un exploit de longévité.
Car au-delà des chiffres, Modrić incarne une certaine idée du football : celle d’un sport où l’intelligence et la créativité peuvent prolonger une carrière bien au-delà des limites physiques attendues. Sa vista, sa capacité à trouver une solution en une touche, restent intactes. À San Siro, il a semblé à la fois éternel et indispensable.
Un avenir encore ouvert
Le Croate n’a jamais caché son envie de continuer tant que son corps le lui permet. À Milan, il a trouvé un environnement où son rôle est clair : être le leader technique et moral d’une équipe en reconstruction, encore marquée par l’ombre d’Ibrahimović. Son but face à Bologne, célébré comme un titre, a confirmé qu’il n’était pas venu en Lombardie pour une tournée d’adieu.
À 40 ans et cinq jours, Luka Modrić reste un joueur capable de changer le cours d’un match de Serie A. Pour Milan, il est un cadeau inespéré ; pour le football européen, un symbole intemporel. Et tant que ses jambes répondront, le maestro croate continuera de rappeler que certains joueurs appartiennent à une autre dimension, où l’âge n’est qu’un chiffre et le talent, une éternité.
Source : Article adapté et traduit à partir d’un contenu publié dans La Gazetta dello Sport

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