À chaque mercato, son feuilleton. Pour l’Inter, l’obsession s’appelle Manu Koné. Le milieu français de 24 ans, actuellement au Borussia Mönchengladbach, reste une cible prioritaire pour les Nerazzurri. L’été dernier déjà, son nom circulait avec insistance, et cette année encore, malgré les contraintes du fair-play financier, la piste est revenue sur la table.
Mais comme souvent, les négociations n’ont pas abouti. Rome, en quête de liquidités, semblait prête à céder, et un accord approchait à la mi-août.
Finalement, le club de la capitale a fait machine arrière, changeant d’un coup la donne. Résultat : Koné reste un rêve inaccessible, et l’Inter a dû revoir ses plans.
Chivu fait avec les moyens du bord
En attendant, Cristian Chivu, désormais sur le banc interiste, compose autrement. Son idée était claire : renforcer le milieu avec un joueur puissant et technique, capable d’élever le niveau physique de l’équipe.
L’option Koné ayant échoué, c’est Andy Diouf, débarqué de Lens pour 25 millions d’euros, qui est venu combler le vide. Talentueux, le Français représente une promesse, mais il n’offre pas encore les garanties nécessaires pour bouleverser la structure tactique. L’Inter reste donc fidèle à son milieu à trois, symbole de stabilité.
À Appiano, le travail continue avec pragmatisme. Les rotations sont prévues, notamment autour de Mkhitaryan et de ses 36 ans, mais aussi pour préparer l’avenir. Car à terme, l’Inter devra reconstruire une ligne médiane vieillissante.
Le poids du fair-play financier
Le frein principal reste économique. Sous l’œil de Giuseppe Marotta et de Piero Ausilio, la politique sportive nerazzurra s’ajuste aux contraintes du fair-play financier. L’Inter ne peut se permettre de folies, même pour un profil ciblé depuis deux étés. Rome demandait près de 40 millions d’euros, un montant jugé « extraordinaire » et difficilement atteignable pour les Lombards.
Koné, par ses qualités physiques et techniques, reste pourtant le profil idéal : impact dans les duels, projection rapide, volume de jeu. Le voir un jour porter le maillot de l’Inter n’est pas exclu, mais il faudra sans doute attendre une fenêtre plus favorable.
Un futur à clarifier
Pour Chivu et l’Inter, la question est désormais de savoir jusqu’où aller dans cette reconstruction. D’ici un an, plusieurs cadres comme Mkhitaryan quitteront la scène, et l’entraîneur roumain espère alors disposer d’un effectif rajeuni, capable de se maintenir au sommet de la Serie A et de rivaliser en Europe.
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Manu Koné, lui, continue de symboliser l’avenir rêvé des Nerazzurri. Après deux étés de rumeurs et de tentatives, son nom reste gravé sur la short-list de l’Inter. Un feuilleton qui pourrait bien se prolonger encore, tant le mariage paraît logique, mais difficile à concrétiser dans l’immédiat.
Source : Article adapté et traduit à partir d’un contenu publié dans La Gazetta dello Sport

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